Polartorrides
photos-reportages réalisées sur différents chantiers d’actions manifestes, tels que certains festivals de musiques, théâtres, rues, rencontres multiculturelles où je suis présente en autres, pour les revues : linha imaginòt, trad mag, …
les photos ou projets sont transférés sur drap de lin et confrontées « travaillés » en duo duel avec des plasticiens, écrivains, musiciens…
duo avec Gérard Marty, Michel Fourcade, Michel Batlle , Serge Pey, GFEN… Bernard Manciet,….. Jacme Gaudas , Jaumes Privat … Fred Ducom
Installation des Polartorrides à la 4ème édition du printemps du CouveNt Inauguration le 19 juin 2014 à 19h vernissage des deux expositions Patricia Huchot-Boissier et Cyril Rouge et à 20h30 1ère de “Le Puits” plus d’infos www.lecouventauzits.com réservations : 078255867 :: voir exposition 2013 :: novembre 2013. Installation Polartorrides à La Maison de Retraite Protestante de Montauban
photo de Jacques Di Donato réalisée a l'estejada de las arts, Uzeste 96. travaillée en duo avec Michel Fourcade peintre toulousain. dimension 200/200
photo de Laure Duthilleul réalisée a l'estejada de las arts, Uzeste 97. texte Per Paolo Pasolini travaillée en duo, duel avec Laurent Redoulès, Toulouse dimension 140/140
photo réalisée au festival et rencontres de Germ Louron duo avec Ben Vautier, Nice dimension 150/150
photo du feux d'artifice de Patrick Auzier, hestejada de las arts, Uzeste 97. dimension 151,2/123,2
photo réalisée à la fête de la citoyenneté, Marseille octobre 97. dimension 151,2/123,2 "trois jours d'engatse"
photo réalisée à l'occasion des 60 ans de l'estaminet d'uzeste dimension 151,2/123,2
photo réalisée au marquee café, st Etienne,festival de Rive de Gier dimension 151,2/123,2
Photo réalisée au cinéma UTOPIA Toulouse lors de la soirée organisée par le Punk D'Jazz Kollectif, Impro et Composition, sur la projection du Film LIBERA ME d'Alain Cavalier . Duo avec HAWAD poète Berbére france diplomatie CIAM Toulouse Dimension 151,2/123,2
Traduction Approximative
10/9/98
Un oeil unique égale une source visuelle tarie,
plus une narine et demie pour une pensée de souffle coagulée,
plus un quart de bouche pour le prix du « ho » ultime ébréché,
ce qui donne au total un visage traversé par l’éclair d’un obus
escorté du linceul noir de l’absence.
Tout regard est une balle perdue qui nous interpelle.
Quand le regard se fige sur un fragment d’innocence éteinte, déchirée,
ce n’est pas seulement le vide qui s’orne d’un oeil, prenez garde,
ce n’est pas non plus la tombe ni après elle, le ventre abîme qui vous fixe,
non, c’est le tonnerre sourd avec son avant-garde la foudre qui surgissent du Néant
pour braquer à bout portant les artères de nos jours.
HAWAD
Photo réalisée à l'Hestéjada d'Uzeste Lors de l'Apéro Stylo de l'atelier du GFEN Dimension 151,2/123,2
Fotò réalisé La "PRIMA DE LAS LENGAS" - Mars 98 - Arbres de poèmas" Tolosa - Sant Subra Dimension 151,2/123,2
photo réalisée à l'assemblée de pays d'Adervielle, festival et rencontres de Germ Louron 96 dimension 151,2/123,2
TEXTE POLAR ASSEMBLÉE DE PAYS – festival de Germ
« Un, deux, un deux, volet numéro neuf, festival de Germ, débat sur le centralisme parisien…
– Dis, t’as pas l’heure ?
– Chut ! Oui j’ai l’heure, ça fait cinq fois que tu me la demandes en moins de cinq minutes…
– Non, mais c’est parce que je joue après…
– Oui, je sais, tu joues de la trompette dans une formation futuriste…
– mais non, t’as rien compris, c’est pas futuriste, c’est plurifuturomulticulturel…
– Oui, je sais, mais parle pas si fort, je suis en train d’enregistrer le débat avec Castan…
– Ah mais Castan je le connais très bien, moi, d’ailleurs je lui ai fait écouter la cassette et il m’a tout de suite dit…
– Il t’as dit quoi ? Que tu lui pompais l’air ou qu’il allait t’assommer ?
– On peut pas parler avec toi, t’as vraiment l’esprit tordu, tout de suite la violence, c’est le premier truc que vous avez en tête vous, la violence…
– Non, le deuxième. Le premier, c’est d’essayer d’écouter le débat!
– Ouais, c’est ça, cache-toi derrière les mots. Et puis j’suis sur qu’tas même pas l’droit d’enregistrer. C’est pas parce que je ne suis pas d’ici qu’il faut me prendre pour un étranger ! Soyez tolérants, merde ! On est en France quand même, je suis français, moi, autant que vous! si ce n’est plus… N’empêche que tu m’as pas répondu pour l’heure, quelle heure déjà ?
– 17h13, mais chut !
– C’est bon j’ai le temps, je joue à 21h.
– Mais dis donc ? Tu serais pas en train de te foutre de ma gueule, par hasard ? Qu’est-ce que c’est que tu as au poignet avec deux aiguilles, là ?
– C’est la dernière Swatch ! On la trouve qu’à Paris, et encore, faut vraiment être branché dans la jet-set… le problème c’est qu’elle est pas graduée et que la trotteuse se déplace que par tranche de cinq minutes. T’avais jamais vu ça, ici, hein ?
– Dis-donc, graduée ou pas, tu vas pas me demander l’heure toutes les dix minutes !
– Mais non, t’inquiète, c’est à cause du trac. Avant de jouer je suis toujours un peu nerveux , tu vois. J’ai besoin de me retrouver moi-même en fonction d’un timing très pointu. Tu vois ? C’est un peu une règle de vie : précision, respiration. C’est un grand chaman togolais, mais il vit Porte d’Auteuil, qui me l’a enseigné. Par exemple à 17h24 j’ai un RDV à la buvette ôssitane pour faire un point avec la régie, voir s’ils ont rien oublié, tu vois ? Parce qu’ici, en province, ils sont gentils mais ils ont un peu la tête en l’air, tu vois ?
– ???
– Mais non, te vexe pas, je disais pas ça pour toi ! Je reprends : ponctualité, respiration. T’auras qu’à essayer, tu verrasÖ Tiens, autre exemple, à 17h28 j’ai un coup de bigo pour Paris ; d’ailleurs, t’as pas un peu de monnaie à me filer parce qu’ici y’a que des téléphones à pièces et mon portable est en charge, avec tous les coups de fil que je passe depuis ce matin… pour Paris… Tiens, et puis si tu pouvais me passer une clope ou deux, y’a pas-un-seul-tabac dans le coin, c’est dingue non ? Il faut faire dix bornes pour trouver autre chose que des vaches et en plus, avec ce temps, c’est hy-per mauvais pour mon souffle et j’ai complètement niqué mes shoes avec toute cette boue, dingue, non ? Y’a même des bouses, j’te jure, ça puuuue !
– S’il te plaît…
– Oui, je sais, tu vas encore me demander de me taire, dire que je parle trop et que tu veux écouter le débat… C’est quoi ce débat déjà ?
– TA GUEULE MAINTENANT ! FERME-LA !
– Bien, bien… Je vois… Vachement ouvert comme débat ! Et en plus tout le monde nous regarde. C’est malin !
– (…)
– Okay, okay, je me tais.
– (…)
– (…) !
– (…).
– Dis, c’est sympa ce qu’ils disent, mais on comprend rien avec leur accent…
– (…)##
– Ah ouais, j’ai compris ! C’est pas un accent, c’est un dialecte ! C’est rigolo, ça !
– Si tu prononces un mot de plus, je te fais bouffer ta Swatche et sa trotteuse!
– D’accord d’accord, ça va, j’ai compris, tu voudrais m’empêcher de m’exprimer, tu voudrais peut-être que je suive la masse des crétins bien-pensants ? Eh bien non ! Nous les artistes, on a toujours été à contre courant des idéaux fascisants de la meute populiste… De toute façon, on m’avait prévenu quíen province… Fasciste !
CROUIIIIK GZZZZZ ARG GRZZZZZ, Clak. »
– Voilà, Monsieur le juge, c’est la fin d’une des dix bandes enregistrées par mon client. Admettez tout de même que la partie civile est loin d’être claire dans cette affaire !
– Certes, mais était-ce une raison pour que votre client et ses comparses obligent la partie à souffler dans sa trompette en pleine chasse à la palombe et à poursuivre dans une battue au sanglier ? Tout de même, vous savez que les chasseurs sont un peu tendus à cette époque de l’année !
Fred Ducom
Installation des Polartorrides à la Maison de Retraite protestante de Montauban
l'Invitation pour le vernissage le vendredi 15 novembre 2013 à 18h30
www.facebook.com/events/346175105526804/